S’il est un oiseau qui provoque souvent de vives réactions chez ses congénères ailés, c’est bien le busard des roseaux. Et pas à cause de son intelligence comme certains pourraient le penser… mais plutôt de sa carrure (et probablement de l’appétit qui va avec !).
Cette tendance à la méfiance, qui peut entrer en résonance avec les émotions ressenties pour qui a croisé un jour le chemin d’une armoire à glace au regard patibulaire, se traduit souvent par des envols intempestifs, en particulier chez les autres espèces. C’est d’ailleurs un des signes avant-coureurs qui peut guider le photographe dans sa quête de ce rapace massif, qui, s’il est moins agile que ces cousins cendré ou saint martin, dispose pour lui d’une taille et d’une envergure bien plus massive.
L’ombre projetée au sol lors de ses vols rasants pourrait largement abriter plusieurs limicoles qui guettent fébriles les cieux automnaux.
Comme la plupart des rapaces, la femelle est d’une taille supérieure au mâle. S’il niche au sol dans les roselière (d’où son nom), c’est aussi le milieu qu’il affectionne pour y trouver ses proies : s’il est opportuniste comme tous les prédateurs, il est capable de s’attaquer à des proies importantes, notamment s’il détecte un animal malade ou inattentif.
Pas si bizarre que cela finalement le busard des roseaux mais pour sûr diablement efficace !